Octave Mirbeau (1848-1917) n'est pas seulement l'auteur applaudi des "Affaires sont les affaires" et du "Journal d'une femme de Chambre", ni le polémiste le plus redouté de la Belle Epoque. Justicier des lettres et des arts, il a mis sa plume -d'une execptionnelle efficacité- au service des grands artistes méconnus ou moqués (Monet et Rodin, Van Gogh et Camille Claudel, Pissaro et Maillol) et de nombre de jeunes écrivains en butte à l'incompréhension, au misonéisme et au mercantilisme des magnats de la presse et de l'édition.
Il s'est battu, avec un courage et une constance qui forcent l'admiration, contre une littérature mystificatrice et routinière, contre une presse vénale et anesthésiante, contre un système éditorial reposant sur la réclame et la camaraderie, et, plus généralement, contre la société du spectacle, qui n'a que faire des génies et ne reconnaît que les cabotins et les rastaquouères.
Sous le titre de "Combats littéraires" sont recueillis, pour la première fois, tous les texte de Mirbeau (articles, préfaces, interviews) relatifs aux écrivains, à la vie littéraire et au journalisme de son temps. Un siècle après, ils n'ont, hélas, rien perdu de leur actualité.